D'origine syro-libanaise, la jeune femme tient, de 1926 à 1955, les cabarets les plus marquants de l'histoire de la danse orientale en égypte.
Parmi les danseuses qui débutèrent leur carrière dans son établissement: Samia Gamal, Tahia Carioca et Naima Akef.
Badia Masabni, Samia Gamal and Taheya Carioca. |
Elle s'installe en Égypte en 1919 comme commédienne et épouse le réalisateur égyptien Naguib el Rihani. Attirée par la chanson et la danse, elle ouvrira finalement, le 4 Novembre 1926, son premier club huppé, qui accueillera les personalités les plus en vogue du moment: Farid al Atrache et sa soeur, la chanteuse Asmahan, les danseuses Samia Gamal, Tahia Carioca et Naima Akef.
Elle engage le chorégraphe Isaack Dickson pour assurer la formation des danseuses. Celui-ci agrémente les chorégraphies de danses non orientales telles que la samba, la rumba, la carioca (qui donnera le nom de scène de Tahia), et le tango.
Badia était aussi connue pour être une femme d'affaires redoutable et stricte sur le professionalisme de ses employées: elles devaient s'entrainer au minimum 2h par jour pour danser dans ses clubs. En cas de dispute entre deux danseuses, il est raconté qu'elle n'hésitait pas à virer les deux demoiselles!
Pour aller plus loin :
- Les danses du monde arabe ou l'héritage des almées, éditions l'Harmatan, 2004
- DVD documentaire "The bellydancers of Cairo", Natasha Senkovich
- http://bodyraksbellydance.com/badia-masabni/