Tuesday, October 14, 2014

Ibrahim Akef : le maître derrière les plus grandes stars


Bon. Si je vous dit : "Naima Akef". Vous allez penser à une légende de la danse orientale. Une femme tellement douée qu'elle a du quitter le cabaret de Badia Masabni où elle dansait, parce qu'elle faisait beaucoup trop de jalouses...on reviendra là dessus une autre fois.



Maintenant, si je vous dis "Imbrahim Akef, le cousin de Naima Akef". "C'est qui lol?" Et pourtant, cet homme est l'une des plus grandes légendes de la danse orientale. Pendant plus de 50 ans, en coulisses, en toute discrétion, il a instauré les codes de la danse que nous aimons tant. Et, à côté de ça, il a formé les plus grandes stars de la DO, dont Samia Gamal, Tahia Carioca, Naima Akef, Fifi Abdou et Dina.

Alors moi je dis : ca mérite bien un article! :-)

Ibrahim Akef (1923-2006)
En 1923 naît un chorégraphe exceptionnel. Originaire de la région du Said, en Égypte, il débute sa carrière d'acrobate dans le cirque tenu par la famille, le célèbre cirque Akef. Adulte, il s'installe au Caire et découvre l'univers artistique des cabarets. Le célèbre salon de Badia Masabni était très à la mode à l'époque. Ibrahim Akef commence par y travailler en comme acrobate et danseur de claquettes. C'est au cours de ces années la qu'il se familiarise avec plusieurs danses étrangeres comme la samba, la rumba, la carioca ...

Dans les années 1950, Ibrahim Akef travaille comme chorégraphe a la fois pour le cabaret et le cinéma. Amoureux de la danse orientale, il consacre toute sa vie à codifier cet art afin de l’enseigner, au même titre que Mahmoud Reda codifiera la danse folklorique bédouine.
Pour lui, la danse était une nécessité vitale, le mouvement est la vie et son sommet est la danse, là où l’être est en harmonie, la danse cultive la paix intérieure.

Année après année, dans son modeste studio-cabaret, Le Palmira, il a formé les plus grands noms de la danse égyptienne. Outre une bonne technique, il exigeait de ses éleves une bonne interprétation artistique. La petite phrase du professeur "tu dois être fatiguée" revenait souvent pour obtenir des danseuses un effort maximal.

Ibrahim Akef et  Juliette Uebersfeld, qui lui consacrera
sa piece hommage : "Qui a tué Ibrahim Akef ?"

Ibrahim Akef, en parlant des difficultés de devenir une artiste (traduction libre):

“La danseuse doit aimer cet art. Elle doit croire en la danse orientale (raks al sharqi), parce que c'est l'une des formes de danses les plus difficiles au monde.”

 (“Cairo Unveiled,” Nat’l Geographic Television, 1992)


Je vous laisse avec une vidéo de lui. La qualité n'est pas terrible mais on peut quand même apprécier le maitre a l'oeuvre! ;-)




Sources:
- Les danses dans le monde arabe ou l'héritage des almées, éditions l'Harmatan, 1996
- http://theatredublog.unblog.fr/2013/06/02/qui-a-tue-ibrahim-akef/
http://www.vip-blog.com/vip/articles/4491073.html
http://thebestofhabibi.com/blog-2/